La thérapie des schémas
Une thérapie attendue :
- Elle prend racine et fait appel à plusieurs « écoles »: de la psycho dynamique aux thérapies comportementales et cognitives en passant par la gestalt.
- Elle est ouverte et laisse au thérapeute comme au patient toute latitude pour trouver des solutions.
- Elle peut être effectuée en individuel mais aussi en groupe.
Mes schémas inadaptés précoces
Ces schémas viennent tout droit de nos « conditionnements » d’enfance ou d’adolescence et sont imprimés profondément dans notre inconscient. Ils sont responsables d’une grande partie du stress ressenti dans notre quotidien ainsi que notre propension au burnout.
Un schéma est :
- Constitué au cours de l’enfance et de l’adolescence, c’est un modèle ou un thème important et envahissant.
- Constitué de souvenirs, de sensations corporelles, d’émotions et de cognitions. Ceux-ci concernent soi-même, les autres et notre place dans le monde.
- Il est dysfonctionnel significativement.
Il y a plusieurs manières de mettre à jour nos schémas inadaptés. La pleine conscience en est une. Elle permet de mettre en évidence les schémas « Abandon », « Imperfection », « Carence affective », « Assujettissement », « Exigences élevées » entre autres.
La thérapie des schémas inadaptés précoces, bien décrite par Young et Klosko dans leur livre Je réinvente ma vie se révèle encore plus efficace si l’on y adjoint la méditation. Tout devient plus clair et la prise de conscience est beaucoup plus rapide.
Les schémas inadaptés précoces sont ancrés profondément dans notre mémoire. Ils se traduisent au niveau de notre vécu par des croyances, pensées, images appelées en langage psy des cognitions.
Afin que les cognitions soient en accord avec les schémas profond notre cerveau utilise des distorsions. Voir fiche « je découvre et gère mes distorsions »
Fiche : « je découvre et gère mes distorsions »
Les 10 distorsions :
- Minimisation et maximalisation
- Pensée dichotomique
- Surgénéralisation
- Abstraction sélective
- La boule de cristal
- L’effet télépathe
- La « musturbation »
- La personnalisation
- Le raisonnement émotionnel
- L’étiquetage
Minimisation et maximalisation
Minimiser les points positifs et exagérer au contraire les points négatifs
Vous avez tendance à repérer ce qui ne fonctionne pas correctement dans votre existence et à dramatiser … par exemple : vos échecs. Quant aux réussites vous les minimisez . Ce type de comportement est typique des schémas qui ont trait au manque d’estime de soi (schéma « imperfection » et « échec »).
- Est-ce que je n’attribue pas trop d’importance à l’événement ?
- Ne suis-je pas en train de dramatiser ? ou alors ne suis-je pas en train de me déprécier ?
Pensée dichotomique : la loi du « tout ou rien »
Raisonner sans nuance en ne considérant que les extrêmes
Par exemple : ils me prennent comme je suis ou alors ils me laissent…si je ne suis pas le premier je ne suis rien…
- Est ce que je n’envisage pas la situation en des termes extrêmes et opposés ?
- Est-ce que je répartis les informations en paires opposés : bon / mauvais, succès / échec ?
Surgénéralisation
Tirer des conclusions générales et globales à la suite d’un événement
« Ma femme me trompe…toutes les femmes trompent leur mari ».
« J’ai raté mon exercice, c’est qu’en fait je rate tout ce que je fais… »
Est ce que je ne tire pas une conclusion à partir d’un seul événement ?
Abstraction sélective
Juger une situation sur la base d’un seul événement
« Un étudiant baille, mon cours sur les schémas n’est pas captivant »…alors que les autres ont l’air intéressés et posent des questions
- Est ce que je ne pointe qu’un seul élément en faisant abstraction du contexte environnant ?
La boule de cristal
Inférence arbitraire: tirer des conclusions là ou rien ne permet de le faire
J’ai le pouvoir de lire l’avenir : si je fais ceci il va se passer cela. La plupart du temps il s’agit d’une « erreur de voyance » due au fait que l’outil de lecture est réglé trop sombre et me donne des conclusions négatives. Je ne vois que des malheurs.
- Est-ce que j’ai tendance à prédire l’avenir et à le faire sur le versant négatif ?
L’effet télépathe
Inférence arbitraire: tirer des conclusions là ou rien ne permet de le faire
- si je fais cela ou dit ceci ou cela, ils vont penser que je suis comme ceci ou cela, ils vont se dire que…
- Autrement dit, j’ai la capacité de savoir ce que les autres vont penser.
- Est-ce que je suis en train de penser ce que pense l’autre?
La « musturbation »
- les raisonnements en « je dois, je devrais» ou « il faut , il faudrait ».
Cela peut entrainer un sentiment de culpabilité
- Les raisonnements en « ils doivent» ou « ils devraient ».
Cela entraine un sentiment de colère, frustration et ressentiment
- Est-ce que je suis dans les « devrais » ?
La personnalisation
Se sentir responsable ou impliqué dans des situations qui ne nous concernent pas
Par exemple : je me sens seul fautif et je m’attribue seul l’échec d’un projet collectif.
- Est-ce que je ne me rends pas responsable de quelque chose qui n’était pas de mon fait ou pas seulement de mon fait ?
Le raisonnement émotionnel
Nous présumons que nos émotions reflètent nécessairement la réalité des choses
- « Je suis angoissé parce que je vais donner un cours sur les schémas et les distorsions …. / ….Si je ressens cette angoisse c’est que c’est angoissant de donner un cours sur les schémas»
- « C’est ce que je ressens , cela doit donc évidemment correspondre à la réalité »
L’étiquetage
Forme extrême de Surgénéralisation
On décrit quelque chose avec des mots inexacts et émotionnellement chargés de sens
- Les autres sont…………………………………….
Les autres = Les blondes, Les arabes, Les juifs, Les catholiques, Les homos,Les asiatiques, Les psy
- Je suis………………………………………………
En ce qui me concerne, la pensée dichotomique, la minimisation et la personnalisation revenaient régulièrement.
Observez bien vos pensées et votre fonctionnement..
Quel est votre profil de biais cognitif ?